Le « plagiarism », pour nous plagiat, est une notion à laquelle vous serez rapidement confronté. Déjà au cours des conférences de l’« induction week » vous en entendrez beaucoup parler, une intervention y est même intégralement consacrée, puis chaque professeur insistera encore dessus lors de son premier cours et dès qu’il parlera des « courseworks » à rendre.
Cette notion a tendance à dérouter tous les français qui étudiant à Abertay. En effet il s’agit de LA règle à absolument ne pas enfreindre sous peine de faire face à un conseil de discipline.
En France, lors de la rédaction d’un devoir, il n’est pas vraiment requis de citer toutes les sources employées. Il est possible d’évoquer des notions, et des définitions, notamment du cours, sans invoquer de référence. Cela nous semble normal. Même lorsque nous évoquons un auteur, nous disons « selon Chapus », « d’après le Doyen Weibel », etc… et cela suffit. Ce n’est pas le cas en Ecosse.
A Abertay, tous les devoirs doivent faire l’objet d’une recherche académique poussée et la plus exhaustive possible. Cette recherche doit transparaitre dans le devoir. Chaque affirmation de fait, d’arrêt, de théorie, doit être étayé par un élément de recherche précisément référencé au moyens de notes de bas de pages et d’une bibliographie afin d'en autentifier les sources.
A propos de la recherche d'ailleurs, la recherche dans les manuels est aussi importante que dans les bases de données informatiques. Si le bases de données informatiques d'Abertay sont excellentes, la quantité et la qualité des livres en droit fait quelque peu défaut. Pour y pallier, je vous conseille, dès le début de vos recherches, de solliciter l'autorisation d'aller utiliser la bibliothèque consacrée au droit de l'université de Dundee. La démarche est rapide et si la bibliothèque peut être un peu difficile à trouver la première fois, elle vaut le détour. En effet, elle est superbe et très bien fournie. Vous n'y aurez qu'un accès limité (emprunt de 3 livres en même temps au maximum au lieu de 14 pour Abertay et pour une durée plus courte) mais utile d'autant que vous pourrez consulter la collection en ligne.
Il peut paraître de prime abord pénible de faire massivement appel à des sources pour l’écriture d’un devoir personnel.
Le devoir n’est pourtant pas une suite de citations, on utilise également la paraphrase. De plus, il faut utiliser ces citations, ces définitions, ces raisonnements, ces éléments de jurisprudence, pour étayer un point de vue personnel et argumenté.
Somme toute, c’est un réel travail de juriste qui est demandé, étant à la base de nombreuses professions juridique. De plus cela permet d’aiguiser des compétences pour la recherche juridique, chose appréciable.
C’est là que le plagiarism intervient : tout élément extérieur à votre propre écriture personnelle qui ne sera pas référencé sera taxé de plagiat !
Il ne faut donc pas donner de fausse référence, ni reprendre à son compte un raisonnement ou une assertion sans le référencer.
Ne prenez pas ceci à la légère !
Vos devoirs devront, pour être bien notés, contenir un maximum de références juridiques, mais n’utilisez pas de source que vous ne pourrez référencer (soit pour reprendre le contenu d'un ouvrage, soit pour citer l'incitable, comme wikipédia ou un blog)!
Vous devrez rendre deux copies de vos devoirs, l’une imprimée (hard copy), insérée dans une boite aux lettres, l’autre électronique, envoyée par e-mail. Les deux copies, doivent être identiques, bien sur, mais la version électronique sera traitée par un logiciel particulier chargé de retrouver toute citation ou paraphrase non référencée.
